Rénovation énergétique des bâtiments en Algérie
L’Algérie a mis en œuvre un programme national d’efficacité énergétique à l’horizon 2030. Ce programme vise globalement la réduction de la consommation de 9 % à travers l’introduction des équipements et des technologies performantes dans l’ensemble des secteurs. Le secteur du bâtiment a été classé le plus énergivore avec une consommation qui représente environ de 47 % de la consommation finale. C’est donc dans la rénovation énergétique des bâtiments que réside un potentiel d’économie d’énergie. En Algérie, des modèles de construction étrangers, inappropriés au contexte climatique, se sont généralisés ce qui a conduit à la réalisation de passoires thermiques d’autant plus qu’aucune réglementation thermique n’est exigée lors de la conception. Ce travail a pour objectif l’étude de l’impact de quelques solutions de rénovation de bâtiments existants sur leur bilan énergétique et le confort de ses occupants. Tous les composants énergétiques sont analysés, y compris l’éclairage, l’isolation des parois, le vitrage utilisé, les protections solaires, etc, dans le but d’identifier des solutions permettant la réduction de la facture énergétique. Pour cela, les différentes approches pouvant être appliquées pour chaque composante entrainant une amélioration du fonctionnement du système sont présentées. Le travail est porté sur un logement-type largement répandu dans la construction algérienne sous deux climats différents, méditerranéen (Bejaia) et aride (Bechar). Deux modèles de simulation dynamique du bâtiment ont été développés dans le logiciel TrnSys. Un premier représentant le bâtiment tel qu’il est construit et, un second, pour le bâtiment après rénovation. Il a été trouvé que l’efficacité des mesures de rénovation sélectionnées varient en fonction des caractéristiques du climat. Les résultats de l’étude ont révélé que la combinaison de différentes mesures proposées dans cette étude permet de réduire les besoins énergétiques de 75 % et d’améliorer le confort de 42 % à Bejaia contre 63 % et 25 % respectivement à Bechar.
Work In Progress