Résilience aux vagues de chaleur d’un système de rafraîchissement adiabatique indirect destiné aux bâtiments tertiaires

Les systèmes de rafraîchissement adiabatique offrent une alternative intéressante aux systèmes de climatisation pour les bâtiments tertiaires, notamment en ce qui concerne l’impact environnemental. Cependant, leur efficacité et leur résilience face aux vagues de chaleur, dans un contexte de réchauffement climatique, varient selon la conception du système et la localisation.

Dans cet article, nous étudions le fonctionnement d’un système de rafraîchissement adiabatique indirect, souvent utilisé dans les bâtiments tertiaires équipés de centrale de traitement d’air. L’étude permet de mieux appréhender le fonctionnement de ce système et met en évidence les critères d’un dimensionnement optimal pour les climats chauds. Nous analysons en détail les caractéristiques spécifiques des différents modes de fonctionnement possible : free-cooling, mode double-flux, rafraîchissement adiabatique indirect ainsi que l’option d’un rafraîchissement adiabatique direct complémentaire.

Lors de cette étude, divers scénarios de vague de chaleur ont été identifiés en fonction des localisations, et le dimensionnement du système a été ajusté en conséquence. Plusieurs indicateurs liés aux seuils d’inconfort thermique, à la résilience, et à l’efficacité énergétique et hydrique ont alors été définis. Les résultats mettent en évidence des disparités marquées dans le fonctionnement du système. Dans les climats arides, l’utilisation combinée des modes adiabatiques direct et indirect est plus fréquente, ce qui entraîne une augmentation de la consommation d’eau. Par ailleurs, le coefficient de performance (COP) diminue dans les environnements extrêmement secs et humides, en raison d’un recours accru au fonctionnement du ventilateur et de la pompe à eau. Enfin, l’efficacité du système pour réduire l’inconfort thermique se révèle limitée dans les conditions climatiques extrêmes.

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