Influence des transferts d’humidité sur la transmittance thermique de murs en ossature bois
Comprendre l’impact de l’humidité sur les transferts thermiques dans les parois est essentiel pour garantir la performance énergétique des bâtiments. Cependant, les études concernant les effets de l’humidité sur les mesures in situ de transmittance thermique (coefficient U) sont rares dans la littérature et ne prennent en compte que l’augmentation du coefficient U résultant de l’augmentation de la teneur en humidité. Toutefois, la situation est plus complexe, car l’humidité peut avoir des effets supplémentaires sur les mesures, notamment en surface via des transferts latents d’énergie.
Ce travail se focalise sur l’influence du transfert d’humidité sur le coefficient U de murs à ossature bois en combinant des analyses expérimentales et numériques. Six systèmes distincts de murs à ossature bois sont étudiés dans une enceinte bi-climatique, chacun présentant des matériaux d’isolation et des couches de finition différents. Le protocole expérimental consiste à maintenir un gradient de température contrôlé tout en faisant varier la direction et l’ampleur du gradient de pression de vapeur, ce qui permet d’étudier l’interaction entre le flux d’humidité et le flux de chaleur. Une analyse numérique des transferts hygrothermiques de cette expérience est également proposée.
Les résultats numériques soulignent que le coefficient U doit diminuer lorsque le flux d’humidité s’oppose au flux de chaleur (et réciproquement). Cette observation est d’autant plus marquée que les murs possèdent une perméabilité à la vapeur élevée. En revanche, lorsque le coefficient U est mesuré selon la méthode fluxmétrique (HFM), le fluxmètre modifie localement le transfert d’humidité, conduisant à un biais dans la mesure.
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