Étude et analyse du comportement thermo-hygrométrique d’enveloppes innovantes pour bâtiments résilients au changement climatique

L’augmentation de la consommation énergétique mondiale constitue aujourd’hui une préoccupation vitale puisque, en 2015, environ 82% de la production d’énergie était encore basée sur des combustibles fossiles. De plus, L’énergie et l’environnement sont les deux enjeux majeurs auxquels l’être humain est aujourd’hui confronté. Les développements industriels et l’explosion démographique au cours des derniers siècles ont entraîné une augmentation énorme de la demande d’énergie. Le travail présenté porte sur l’étude de la réponse thermo-hygrométrique in situ de parois équipées d’un matériau à changement de phase (MCP). Elle y est soumise à différents conditions climatiques. Les améliorations thermiques d’un bâtiment dues à l’inclusion de MCP dépendent du climat, de la conception et de l’orientation de la construction, mais aussi de la quantité et du type de MCP.

Les parois sont situées dans la région bordelaise, France (climat océanique) et la région de Dubaï, Émirats arabe unis (EAU) (climat désertique). Les parois ont pour point communs d’être composés: de panneaux en fibre de bois et de matériaux à changement de phase. Ces parois sont instrumentées à l’aide de thermocouples (type T, précision ± 0, 5∘C) et de capteurs de flux (Captec, 150 x 150  mm2, sensibilité de 130  μV.W − 1.m − 2) (Bordeaux, France), de capteurs hybrides température et hygrométrie SHT85 (respectivement précision ± 0, 1∘C et ± 1, 5%) (Dubaï, EAU). Le positionnement des capteurs permet de suivre le comportement thermo-hygrométrique ainsi que le flux traversant les différentes couches de la paroi.

Les premiers résultats sont ici présentés. Les dynamiques d’évolution et les profils de température et de flux au sein de la paroi et au travers du bâtiment sont ainsi identifiés, le rôle des MCP est mis en évidence.

L’exploitation de ces données permet une meilleure compréhension du comportement hygrothermique des enveloppes multicouches A ce titre, la comparaison des résultats numériques et expérimentaux permet de mieux appréhender les limites de la modélisation.

Contributeurs
Ryad Bouzouidja
Tingting Vogt Wu
Philippe Lagiere
Denis Bruneau
Alain Sempey
Contact
ryad.bouzouidja@u-bordeaux.fr
Mots-clés
Matériaux à changement de phase
changement climatique
modélisation
Paroi
instrumentation
expérimentation